La région d’Audun-le-Tiche, à la frontière du Luxembourg, est riche en minerai de fer oolithique. C’est dans ce contexte que la mine Saint-Michel voit le jour, pour alimenter l’industrie sidérurgique locale, alors en plein essor.

La mine est ouverte par des industriels sidérurgistes de la région, notamment pour approvisionner les usines de Micheville et du bassin de Longwy. Elle tire son nom de Saint Michel, protecteur des mineurs. Les premières galeries sont creusées à flanc de colline, en direction de la frontière.

La mine s’étend sous terre avec des galeries qui atteignent parfois plusieurs kilomètres. Des wagonnets sur rails, tirés d'abord par chevaux puis électrifiés, transportent le minerai jusqu’aux installations de surface.

Des centaines de mineurs, souvent d’origine italienne, polonaise ou luxembourgeoise, y travaillent. La mine devient un lieu de solidarité ouvrière, malgré les conditions difficiles, l’humidité, et les risques d’effondrement.

Pendant les deux guerres mondiales, la mine est réquisitionnée par les Allemands, puis reprise par les Français. Malgré ces bouleversements, l’exploitation du minerai continue.

Face à la concurrence des minerais étrangers à plus forte teneur en fer et aux transformations techniques de la sidérurgie, l'exploitation de la minette lorraine est devenue moins rentable. La mine Saint-Michel a ainsi cessé son activité le 31 juillet 1997, marquant la fin de l'exploitation du minerai de fer en France .

Depuis la fermeture, des initiatives locales, notamment par l'Association des Mines Terres Rouges (AMTR), œuvrent pour préserver la mémoire de ce patrimoine industriel. Des projets de réhabilitation des galeries et de création d'un musée sont en cours pour faire revivre l'histoire de la mine et de ses mineurs .
 -- L'histoire a changé ! --

Aujourd’hui, une entrée murée, des galeries abandonnées, et quelques vestiges rappellent la présence de cette mine. Des associations locales, d’anciens mineurs et des passionnés ont essayé d'œuvrer pour préserver sa mémoire à travers expositions, visites et photos d’archives. A présent reste quelques passionnés et associations comportant des archives.

Vous pourriez aimer

Back to Top