À la fin du XIXe siècle, la Lorraine devient un centre stratégique de l’industrie sidérurgique française. C’est dans ce contexte que naît la mine de Brehain, exploitée pour son minerai de fer oolithique, très présent dans la région.
En 1906, la Société des Aciéries de Micheville ouvre la mine de Brehain pour alimenter ses hauts-fourneaux situés à Micheville. L’exploitation souterraine commence, avec un réseau de galeries impressionnant qui s'étend sur des kilomètres.
La mine s’étend rapidement, avec un puits principal à Brehain-la-Ville et plusieurs galeries annexes. Elle devient l’une des plus importantes de la région, avec des conditions de travail dures, mais un fort sentiment de solidarité entre mineurs.
La Première et la Seconde Guerre mondiale marquent l'histoire du site. Occupée, puis reprise, la mine continue malgré tout son activité. L’après-guerre voit une modernisation des installations et une demande accrue en acier, relançant la production.
À partir des années 1970, le déclin de la sidérurgie lorraine touche Micheville de plein fouet. La concurrence étrangère, les coûts d’exploitation et les mutations industrielles entraînent une baisse progressive de l’activité.
La mine de Brehain ferme définitivement ses portes en 1991, après plus de 80 ans d’exploitation. Elle laisse derrière elle des souvenirs forts, une mémoire ouvrière vivace, et un paysage marqué par l’histoire industrielle.
Aujourd’hui, bien que les installations aient été démantelées, la mémoire de la mine reste vivante grâce aux anciens mineurs, aux associations locales et aux passionnés d’histoire. Quelques galeries et entrées murées subsistent encore, témoignages silencieux d’une époque révolue.






