Nichée dans les collines d’Oberkorn, au sud du Luxembourg, la mine Renkert incarne l’un des témoignages silencieux de l’âge d’or industriel du pays. Ouverte à la fin du XIXe siècle, elle faisait partie d’un vaste réseau d’extraction de minerai de fer, pierre angulaire de la prospérité sidérurgique luxembourgeoise.

C’est en 1873, sous l’impulsion de la Société industrielle du Grand-Duché de Luxembourg, que la mine voit officiellement le jour. Durant plusieurs décennies, ses galeries creusées dans la roche rouge ont vibré au rythme des lampes à acétylène, du grondement des wagonnets et des voix des mineurs. Hommes de courage, ils descendaient chaque jour dans les entrailles de la terre, animés par l’effort, la fierté, mais aussi le poids d’un travail dur et dangereux.

Le minerai extrait ici alimentait les hauts-fourneaux de la région et participait à forger l’identité économique et sociale du Luxembourg. Avec le temps, la mine Renkert est devenue un symbole : celui d’une époque révolue où la terre nourrissait l’industrie, et où l’industrie façonnait des vies entières.

Aujourd’hui, si le silence a remplacé le tumulte des machines, les pierres, les galeries abandonnées et les souvenirs racontés par les anciens restent les gardiens d’un patrimoine précieux. La mine Renkert ne produit plus de fer, mais elle continue d’extraire quelque chose de tout aussi précieux : la mémoire.

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